

12 \12 43 \03\43

20 mars 2011

Je reçois un jeune homme d'une vingtaine d'années. Durant l'Anamnèse (1ère rencontre), il m'explique qu'il a des difficultés à exprimer ses émotions, qu'elle qu'en soit la nature (positives ou négatives). La personne m'explique que son symptôme est en lien avec son éducation, ses parents et même grands-parents considérant les émotions comme une faiblesse qu'il faut taire. Le jeune homme m'explique également qu'il culpabilise de ne pas exprimer ses émotions, et que cette culpabilité, couplée au constat de ne pas être Congruent (en phase avec soi-même), nuit à son estime de lui-même, sa confiance en lui-même, et nourrit un état de déprime ou de dépression.
Pour obtenir des résultats au plus vite, à la fin du premier rendez-vous, et après l'avoir invité à "s'autoriser", "se permettre", "se donner le droit de...", j'ai prescrit une tâche au sujet, à savoir : "Jusqu'à notre prochaine rencontre, vous ferez comme si vous étiez une personne qui exprime ses émotions".
Seconde rencontre :
Feedback : Le sujet m'informe qu'il a suivi la prescription et que "ça a assez bien fonctionné", bien qu'il se soit "forcé à faire comme si", et qu'il ait constaté que ses vieux réflexes étaient encore présents (rien d'anormal jusque là !), que son changement de comportement n'était pas encore automatique mais nécessitait une intervention consciente de sa part.
Travail effectué sous Hypnose : Après avoir induit l'état hypnotique chez le sujet, je lui ai suggéré de revivre un souvenir récent et heureux, auquel je l'ai associé (acteur de l'expérience). Je l'ai alors accompagné vers un recadrage de sa réponse dans l'expérience (il s'est alors imaginé qu'il exprimait son bonheur, sa joie, contrairement à ce qui s'est produit dans l'expérience réelle).
Troisième rencontre :
Feedback : Amélioration, le jeune homme exprime davantage ses émotions.
Travail effectué sous Hypnose : Considérant que, pour le sujet, le fait d'exprimer ses émotions est synonyme de faiblesse (ce qui lui a été induit durant toute son enfance !), je décide de l'accompagner dans un travail d'acceptation de sa faillibilité et de sa perfectibilité, d'acceptation sincère de la possibilité de se montrer faible. Je suppose que s'il accepte de ne pas être parfait, et de s'afficher ainsi aux yeux des autres, donc d'avoir et d'exprimer ses faiblesses, il acceptera implicitement le fait d'avoir et d'exprimer des émotions. J'induis donc l'état hypnotique puis je suggère à la personne de s'imaginer dans un lieu neutre. Une fois dans cet endroit imaginaire, je propose au sujet de s'imaginer de l'extérieur, dans tout ce qu'il est, et dans tout ce qu'il fait... Puis de s'accepter, "en l'état", en tant qu'être Humain faillible, perfectible, imparfait par nature.
La suite au prochain épisode !
Constant Winnerman
12 \12 28 \03\28

31 mars 2011

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